mardi 31 mars 2015

Native Delicatessen

La grande statue d’un Tiki trône au centre de la pièce, accueillant dans la petite boutique, chaque visiteurs et curieux venant à la recherche de produits rares, issus des premières nations du monde. Ici, art natif contemporain et ancien se mêle avec sens à la sélection de produits alimentaires provenant des Lapons, des Aborigènes, des Iroquois, des Amérindiens etc. Des objets et produits d’exception qui retracent avec émotion le savoir-faire, l’histoire et la culture deces peuples ancestraux. On y retrouve Richard et Alexandre, deux amis d’enfance qui partagent cette même passion et qui ont pour cela décidé de créer une épicerie fine d’art des premières nations : Native Delicatessen, en décembre 2013. Un lieu insolite et unique qui promet de très belles surprises… pour nos yeux comme pour nos papilles !


 


native delicatessen Intérieur de l’épicerie


Sur le parquet en bois qui craque sous chacun de nos pas, nos yeux sont attirés par une multitudes de détails : des photos de cérémonies, à un couvre-chef, aux bijoux ou encore aux pièces de tissus faites à la main. Et parmi le tout, nous avons ces deux amis, Alexandre et Richard, avec leurs longs cheveux attachés, qui ne manquent pas d’humour et de répartie !


 


native delicatessen Richard et Alexandre


 


Une amitié qui commence il y a trente-trois ans, ados, et qui continue encore aujourd’hui. D’un côté on a Richard, féru d’ethnologie et membre de la Société de Mythologie Française. De l’autre, Alexandre, délégué culturel des six nations Iroquoises pendant huit ans, doctorant à la Sorbonne sur les Acadiens. Tous deux ont très vite été curieux et sensible aux cultures des premières nations, d’abord en s’informant sur leurs cultures puis en les côtoyant. Depuis les années 1980, Richard s’est rendu plusieurs fois en Amérique rencontrer et vivre quelques temps avec les Amérindiens, des expériences dont il se souvient avec émotion.


 


J’ai vu des choses que je n’avais jamais vu, comme assister à des cérémonies, qui sont  quelque chose de très sensible.


native delicatessen Photo de cérémonie


Alexandre quant à lui, après avoir été au contact d’Iroquois, s’être immergé dans leur histoire et leur culture, notamment par le biais de leur art, s’est très vite attaché à leur force politique et au côté matriarcal de leur société.


 


On est dans un autre temps, appelé souvent  l’ »Indian Time ». On laisse faire la vie, c’est spontané, on a plus de recul sur les choses.


 


 


native delicatessen Art et produits


Les deux hommes ont donc conjugué travail et passion pour créer ce lieu atypique, reflet de la diversité et de la richesse du savoir-faire des premières nations qui perpétuent encore aujourd’hui leurs traditions.


 


On voulait faire découvrir les peuples premiers, par le biais de produits et d’art.


 


La connaissance et la collection d’art d’Alexandre leur ont permis de proposer plus d’une centaine d’œuvres dart Natif contemporain et artisanat ancien, dont la majorité en provenance d’Amérique Latine et du Nord, comme en atteste leur spécialité du moment, la coutellerie de cuisine forgée à la main dans les années 50’s.


native delicatessen Coutellerie de cuisine des années 50


Quand aux produits alimentaires, malgré la grande difficulté de les faire acheminer vers Paris, ils en proposent une centaine, venant d’Alaska, du Canada, d’Amérique du Nord, de Laponie ou d’Australie. Chacune des trouvailles est issue de petites productions, 80% de cueillette et 20% en culture. La majorité des produits est faite par des personnes descendantes des premières nations, certains sont issus de leurs traditions.


On veut par le biais de nos produits, amener à faire découvrir les cultures de ces premières nations.


native delicatessen Objets artisanaux


La recherche de nouvelles pépites est constante ! Après avoir sélectionné, goûté une spécialité et s’être assuré qu’elle était bien d’origine sauvage, ils prennent contact directement avec les fabricants pour tenter d’importer le produit. Ils marchent au coup de cœur.


 


Ça prend un temps fou, par exemple cela fait quatre mois qu’on essaie d’avoir un produit ! C’est plus simple de correspondre par courrier que par internet.


 


La rareté des produits, leur fabrication artisanale et leurs propriétés médicinales en font des produits de bouche exceptionnels et uniques.


 


native delicatessen Les produits


On défend l’authenticité, les origines, le voyage et la qualité avec nos produits.


 


Voici donc un voyage des sens et dans les cultures des premières nations, avec cette sélection gourmande :


La gelée de cèdre sauvage du Témiscamingue au Québec. Ils cueillent des rameaux de Thuya Occidentalis à l’état sauvage et en extraient la gelée. À savoir, c’est grâce aux Amérindiens et à cette plante que l’épidémie de scorbut des européens a été stoppée (1535 ; deuxième voyage de Jacques Cartier).


 


native delicatessen Gelée de Cèdre


Le sirop de bouleau alaskan des terres athapakanes.  Le bouleau est un arbre aux propriétés médicinales puissantes qui pousse dans les plaines sacrées des indiens, le long du gigantesque glacier Kahiltna en Alaska (74km de long). Le fructose de la sève contient l’indice glycémique le plus bas de tous les sucres, idéal pour les diabétiques.


native delicatessen Sirop de Bouleau


Le Myrte citronné des forêts humides semi-tempérées du Queensland en Australie. Un thé vert australien cueilli par les aborigènes et qui a des vertus médicinales : effet sédatif, anti-viral, anti-fongique et anti-bactérien. Des propriétés qui viennent de ses feuilles, qui contiennent 97% de citral, dont le goût du citron est le plus puissant au monde, sans l’acidité.


 


native delicatessen Myrte Citronné


Le miel sauvage toutes fleurs de Laponie en Suède. Récolté par les Lapons, les Samis, directement à la ruche, le miel n’est ni traité ni chauffé. Pendant six semaines, il n’y a pas de nuit, les fleurs sont donc baignées par le soleil, moment clé où les abeilles butinent.


 


native delicatessen Miel sauvage de Laponie


La tisane des rêves lucides (Ontario) : Les Algonquins partent en canoë cueillir la Myrice au bord des rivières. Une plante aux propriétés légèrement psychotropes, utlisée pour se souvenir des rêves. En oxygénant le cerveau, la plante déclenche des rêves dans lesquels on peut voyager. Pour l’anecdote, les Vikings l’ont eux aussi utilisée, la mélangeant avec de la bière !


 


native delicatessen Lucid dream tea


  


Entrer dans l’épicerie Native Delicatessen est plus qu’un voyage gustatif, c’est aussi un voyage au coeur des cultures et une immersion totale dans l’histoire des premières nations. Les découvertes sont à chaque recoin de l’épicerie, se cachant derrière une statue, un tableau ou des objets rares. Un lieu chargé d’émotions qui pique notre curiosité, élargit nos horizons et éveille un profond désir de voyage.


 


 


Camille Baudoin

Marion Gordien.


Journaliste/JRI  marion.gordien@guidedugout.fr



Native Delicatessen

lundi 30 mars 2015

Claus, épicerie du Petit-Déjeuner

Une histoire, une émotion et une tradition. C’est dans cette petite maison blanche, avec son escalier en bois et ses boules lumineuses au plafond que le petit déjeuner prend tout son sens et revêt toute son importance. Depuis juin 2011, Claus Estermann a ouvert son épicerie-fine restaurant autour du petit déjeuner. Qu’il soit chaud ou froid, sucré ou salé, tous les adeptes de ce moment familial s’y retrouveront ! Ici, on se sent comme à la maison, bichonné et avec l’estomac bien rempli ! L’épicerie où se procurer tous les produits pour constituer le parfait petit-déjeuner fait face au restaurant, où la gourmandise s’étend d’un trottoir à l’autre !


 


claus Le restaurant Claus


En Allemagne il y a vraiment une culture et une éducation autour du petit-déjeuner copieux, de l’importance de son apport nutritionnel et du moment convivial que l’on partage en famille.


 


Le maître de maison, c’est Claus, originaire d’un petit village à côté de Munich. En vrai Allemand, le petit-déjeuner a toujours été un moment privilégié en famille, une réelle tradition. Baignant depuis petit dans l’univers de l’hôtellerie-restauration, sa famille y étant depuis quatre générations, il a très vite pris cette voie.


 


On habitait dans notre hôtel en Bavière, ma grand-mère, mes parents et moi !


 


 


claus Claus Estermann


C’est donc dans un décor enchanteur près d’un lac, dans le rythme trépidant des cuisines et de l’hôtellerie que Claus a grandit, observant son papa en cuisine et sa mère au management du lieu. Il fait donc une école hôtelière puis un CAP cuisine, avant de faire ses premiers pas à Paris à l’âge de 22 ans au Bristol et fait ses armes en Lausanne.


 


Depuis petit j’avais envie de partir, de découvrir d’autres cultures et d’apprendre d’autres langues. J’avais fait mon choix : le français en troisième langue !


 


claus Petit déjeuner salé


Curieux et entrepreneur, Claus n’hésite pas à prendre des risques et s’essayer dans un autre domaine, la mode, où il resta quinze ans. Communicant dans l’univers du prêt à porter de luxe pour des marques qui se lancent ou bien pour de grandes maisons telles que Y-S Laurent ou Givenchy, il aime créer des entités et raconter des histoires.


 


On est une famille d’entrepreneurs, on aime créer nos histoires.


 


 


claus Intérieur du restaurant, RDC


À 36 ans il n’en fallait pas plus : avec son expérience dans l’hôtellerie, dans la création d’identités visuelles et son amour pour le petit-déjeuner, l’idée était tout trouver : un endroit qui regroupe une épicerie, un restaurant et un service de livraison aux entreprises, le tout centré uniquement autour du petit-déjeuner germanique, à la fois copieux, équilibré, salé-sucré, chaud-froid.


 


J’aime les choses hors du commun !


 


Après avoir fait des recherches et élaborer menus et formules, le tout dans un souci de qualité et de choix, il se met en quête de petits producteurs et de fournisseurs, pour la majorité Bio (ex : farine).


claus Petit déjeuner Claus


On fait très attention à la sélection de nos matières premières, avec un respect du produit, de l’environnement et de nos clients.


 


Tout est donc transformé et fait ici, hormis les pains et les viennoiseries délivrés fraîchement tous les matins. Entre ses fournisseurs de Rungis et certains produits délivrés directement par de petits producteurs (ex : les œufs), Claus a toutes les cartes en mains pour faire tourner le lieu, qui peut accueillir 25 personnes.


 


Nos valeurs sont l’authenticité, l’excellence de la qualité et le bien-être.


claus Salle du haut


En effet, le personnel est aux petits soins des clients, qui prennent leur temps et n’hésitent pas à entamer la discussion.


 


Ici on a une clientèle de toutes les générations et venant de tous horizons. Ce qu’ils ont en commun ? L’amour du petit-déjeuner. C’est ce que j’aime.


 


Côté pâtisserie, tout est fait maison, loin de la traditionnelle pâtisserie française. Avec une quinzaine de références,  on retrouve le « Lemon Cake » tiré d’une recette suisse, les pancakes allemands fourrés aux pommes et aux amandes, le « Capri au chocolat » (sans gluten) d’Italie, la brioche cannelle suédoise ou encore le « short bread » et « scone » anglais !


 


claus Lemon Cake


 


Comme des pâtisseries faites maisons, elles ont des défauts, mais gustativement, il faut que ce soit le top !


 


Sur le trottoir d’en face, l’épicerie laisse entrevoir les pâtisseries alléchantes et autres produits frais, parfaits pour se confectionner un petit-déjeuner de roi. S’il propose aujourd’hui 200 références, la recherche des produits a été difficile quant à la rencontre directe avec les petits producteurs.


 


On recherche la spécificité, la transparence et la qualité des produits, qu’ils soient de France, de Londres, d’Allemagne, d’Italie, du Japon ou d’Europe de l’Est.


 


claus Intérieur de l’épicerie du Petit Déjeuner


Voici donc un petit aperçu gourmand des produits de l’épicerie où Léone a beaucoup travaillé sur la recherche de ces pépites.


 


- La confiture de pêche au safran faite par Odile, spécialement pour la maison Claus. Retraitée, elle cultive toujours ses vergers et va cueillir des mûres sauvages pour faire ses confitures artisanales certifiées bio.


claus Confitures d’Odile


- La préparation pour chocolat chaud faite par un chocolatier Hongrois situé à Budapest. Il travaille de la fève du cacao à la tablette, qu’il prépare avec une pointe de paprika qui renforce le goût du chocolat.


 


claus Chocolat chaud hongrois


-Le sirop de safran de la ferme de Brévardière, fabriqué par Philippe. Il réalise son sirop de safran et fait sécher les pistils dans le respect du produit, sans acides citriques.


claus Sirop de safran


-Le Granola londonien de Mini Magoos, fait à base de mélange de plusieurs céréales de qualité.


claus Granola


-Enfin, le thé vert biologique japonais « Uma Mi ». Sa particularité ? Il est torréfié et n’est pas trop riche en théine, ce qui lui procure une douceur et une finesse en bouche.


 


claus Thé vert torréfié


Claus a réussi à rendre au petit-déjeuner toute sa splendeur et son importance, trop souvent délaisser par manque de temps. Dans un cadre chaleureux et avec de bons produits, tout est réuni pour savourer cet instant et le rendre unique. Pas de doute, chez Claus, la gourmandise et le bien-être ne vont pas l’un sans l’autre !


 


Camille Baudoin

Marion Gordien.


Journaliste/JRI  marion.gordien@guidedugout.fr



Claus, épicerie du Petit-Déjeuner

jeudi 26 mars 2015

Le Comptoir Baulois

Avec sa façade en acajou authentique des années trente, ses célèbres fondants Baulois de toutes les tailles et son intérieur chic et chaleureux, c’est toute une région, la Baule, qui est mise à l’honneur au Comptoir Baulois, à travers une sélection de produits artisanaux d’exception. C’est en 2008 que Stéphane et Marie-Sophie, les fabricants du vrai fondant Baulois, décident d’ouvrir leur épicerie à Paris autour de leurs produits fétiches de la Baule. Depuis trois ans, Mathieu, sommelier de formation, a repris le relais et gère le lieu d’une main de maître, marchant toujours au coup de cœur pour dénicher ses produits, comme sa cave à vin, composée de petites merveilles ! Cette épicerie-cave à vin- salon de thé se transforme aux heures de repas en véritable petit restaurant où l’on déguste principalement les produits régionaux cuisinés avec délicatesse et goût. Brrr … Délicieux !


 


comptoir baulois Le Comptoir Baulois


 


Cap sur les origines du célèbre fondant Baulois qui a bercé les papilles des générations depuis les années 1980. Le secret de son goût et de sa texture unique n’a jamais été percé à jour depuis sa création, se transmettant dans les règles de l’art au fil des décennies. Un gâteau créé initialement par le pâtissier Dautel et repris par Madame Loheac quand ce dernier partit en retraite. Les fondants étaient uniquement vendus sur la place du marché, ce qui rendait l’expérience encore plus magique et authentique. De sorte que très vite, le fondant devient un souvenir d’enfance marquant pour toutes les personnes qui le goutaient lors de leurs vacances.


 


comptoir baulois Fondant Baulois


 


Marie-Sophie ne déroge pas à la règle ! D’origine nantaise, depuis son enfance, elle passe toutes ses vacances à la Baule, son grand-père allant acheter ce fondant, une véritable passion de famille. En grandissant, curieuse et tenace, Marie-Sophie veut percer le secret de la recette et tente inlassablement de reproduire le fondant.


 


Elle a bien du faire plus de 300 recettes sans jamais y arriver ! Stéphane.


 


Depuis trente-trois ans, le couple passe ses vacances à la Baule, avec en arrière fond, tout en gourmandise : le fondant. Le hasard fait bien les choses, à quarante ans, un jour qu’elle était à son coiffeur de la Baule, celui-ci laisse échapper que la fabricante, Mme Loheac part en retraite…


 


comptoir baulois Marie-Sophie et Stéphane


Ma femme, quand elle a une idée en tête, elle n’en démord pas, elle y arrive toujours !


 


Ni une ni deux, après plusieurs négociations et discussions, Marie-Sophie rachète la recette et devient en 2001 l’heureuse gardienne de ce trésor. En parallèle, Stéphane, après une carrière dans l’aménagement urbain, cherchait à reprendre une entreprise … plus besoin de chercher!


 


Le jour où elle a acheté la recette elle me dit : « tu vas aller faire du chocolat à la Baule, chiche ? »


 


Le challenge est de taille pour Stéphane qui n’a aucune formation de pâtissier. Mais lorsqu’il se lance dans un projet, il s’investit à 200% !


 


C’est un très beau produit, j’y croyais complètement !


 


 


comptoir baulois Stéphane, fabricant du fondant Baulois


Seul à la fabrication dans les débuts, la maîtrise des techniques et la rigueur des températures ont été le plus dures pour lui. Sa femme le rejoint très vite et à deux, ils combinent leur savoir-faire. De 5h du matin à 10h du soir, la fabrication se fait en non-stop, atteignant les 3000 kg par an. Pendant dix années, le couple n’a pas fait dans la demi-mesure !


 


On s’est battu pour que ça marche et on est content de l’évolution que ça a prit ! 


 


comptoir baulois Les fondants baulois sous plusieurs tailles et formes


 


Toute la fabrication est manuelle, du moulage au démoulage. Sans additifs, ni conservateurs ou produits chimiques quels qu’ils soient. Un des secrets du fondant tient à une sélection d’excellentes matières premières dont le chocolat, un rare cru d’Amérique du Sud dont ils ont l’exclusivité. Quant à son goût inimitable de caramel beurre salé, il vient de leur beurre fermier légèrement salé à la fleur de Guérande qui dévoile tous ses arômes au résultat final. Le gâteau a la particularité de se conserver sur plusieurs semaines, avec toujours à la clé sa texture fondante.


 


On défend une origine de terroir et l’exigence de la qualité : dans le choix des matières premières, le savoir-faire, le goût et la présentation.


 


 


comptoir baulois Café gourmand


De deux ils sont passés aujourd’hui à onze personnes à la fabrication, toujours sans aucun pâtissier dans leur équipe. Avec l’ouverture de leur premier point de vente sur Paris en 2008, leurs nombreux revendeurs sur la capitale et à la Baule, aujourd’hui le fondant atteint les 60 tonnes de fabrication par an !


 


Il fallait sortir cette spécialité de la Baule et sortir des saisonnalités.


 


D’où l’ouverture du Comptoir Baulois, où les produits s’articulent autour de leurs trois gâteaux de voyage : le fondant, le Nantais et le cake aux fruits. L’idée est donc de revendre toutes les spécialités de la Baule, à partir d’un raisonnement simple : « qu’est-ce que les Parisiens ramenaient de la région ? » Grâce à leur connaissance des artisans et de leurs revendeurs locaux, ils ont vite fait une sélection d’une vingtaine de produits d’exception, tous issus de petits producteurs qui n’avaient pas l’opportunité d’avoir une visibilité sur Paris.


 


comptoir baulois Intérieur de l’épicerie


 


Ce sont des produits authentiques, originaux, avec un travail artisanal typique de la région.


 


Toujours dans l’esprit du chocolat, pour tous les gourmands ont trouve les bougies aux chocolats faites à base d’huile essentielle qui sent la même odeur qu’un gâteau au chocolat qui sort du four. Elle tient 80h de brûlage.


 


comptoir baulois Bougie au chocolat


Ou encore  les sels originaux de « Xx Sel » faits par deux jeunes à Guérande. La particularité ? Ce sont des sels parfumés faits à base de fleur de sel de Guérande: on aura par exemple des sels au wasabi, au chocolat, au piment d’Espelette, au safran etc.


 


comptoir baulois Trio de Xx Sel


Avec ce statut épicerie-salon de thé-restaurant, on voulait que nos clients aient le choix de déguster nos produits sur place ou à emporter.


 


L’occasion de déguster de nombreuses spécialités de la région comme avec cette entrée qui combine un saumon fumé de la Ferme Piriac dressé sur un blini, avec une mousse d’artichaut, de thon, d’aneth et de coriandre. À côté, le délicieux foie gras de la Ferme Luguen : c’est un pressé de foie gras en millefeuille sur une base de carpaccio de magret de canard.


 


comptoir baulois Duo de saumon et de foie gras


En 2011, Mathieu, très attaché à la région bretonne, a un vrai coup de cœur pour les produits et le lieu. À trente ans, après son expérience en tant que chef sommelier dans des restaurants étoilés, il décide de changer de cap et de reprendre la belle aventure de Stéphane et de Marie-Sophie.


comptoir baulois Mathieu, responsable de l’épicerie fine


J’ai goûté le fondant Baulois il y a trois ans, ça a été un premier vrai coup de cœur !


 


Mathieu a développé la gamme des produits, proposant aujourd’hui une quarantaine de références et a mis en avant la cave à vin, où il propose 90 références, issues de la région de la Loire mais pas que ! Un de ses coups de cœur du moment, un Coteaux du Layon du domaine Chupin dans la Loire.


comptoir baulois Coteaux du Layon


Je me déplace au maximum pour rencontrer les producteurs, regarder la façon dont ils travaillent, leur amour du produit et le goût.


 


On retrouvera par exemple le Karabaulois, un caramel beurre salé fabriqué par un chocolatier de la Baule.


comptoir baulois Karabaulois


Les rillettes de poissons de la Compagnie Bretonne du poisson.


comptoir baulois Rillettes de poissons


Ou encore « La Diablotine », un apéritif à base de vin blanc, de rhum, aromatisé soit aux agrumes, au litchi ou au kiwi. C’est à Saint- Nazaire qu’un barman a créé sa propre boisson.


 


comptoir baulois La Diablotine


 


Mathieu a également agrandi le côté restaurant, disposant de 20 couverts. L’entrée et les desserts sont faits à base de produits de l’épicerie fine, tandis que les deux plats du jour changent en fonction des envies du chef Jewel et des bons produits frais trouvés. Par exemple, aujourd’hui, le plat du jour est une brandade de morue et une mâche nantaise.


 


comptoir baulois Plat du jour


Grâce à une sélection des plus gourmandes et des plus authentiques, Stéphane, Marie-Sophie et Mathieu ont su mettre en avant tout le savoir-faire et le terroir de la région de la Baule, dans toute sa diversité et ses richesses. En réels passionnés, Stéphane et sa femme Marie-Sophie, fabricants du vrai fondant baulois continuent à être les gardiens du secret de la célèbre recette, pour le plus grand plaisir de tous les gourmands ! On fond!


 


Camille Baudoin

Marion Gordien.


Journaliste/JRI  marion.gordien@guidedugout.fr


 


 


 


 


 



Le Comptoir Baulois

mercredi 25 mars 2015

Tomat's

C’est dans un lieu insolite, caché à l’intérieur d’une cours d’un immeuble parisien qu’Alexandra Blanchet De Puthod a ouvert son épicerie fine Tomat’s, un lieu pour tous les gourmets et les aventuriers. Avec cette grosse tomate rouge visible au loin, depuis décembre 2007, Alexandra ne cesse de rechercher des petits produits artisanaux méconnus et gouteux. Toujours aux petits soins de ses clients, c’est avant tout un lieu d’échanges et de découvertes.


J’ai choisi ce lieu car je voulais prouver que même cachée, une épicerie fine avec les bons produits attire les gourmets.


 


 


tomat's La cours et l’entrée de l’épicerie


Alexandra a toujours été une passionnée de cuisine. Petite, elle assiste ses parents et réalise très tôt des petits plats sans aucune aide. Après une école de marketing, elle travaille vingt ans dans une centrale d’achats, jusqu’au jour où, en 2007, Alexandra prend un nouveau départ et renoue avec ses premiers amours : les bons produits et la cuisine.


 


Je recherche tout ce qui est bon, en majorité issu de production de petits producteurs, et qu’on ne trouve pas partout.


 


 


tomat's Alexandra dans son épicerie


Pendant deux ans, elle multiplie les rencontres avec les artisans sur les marchés et dans différentes régions de France, allant à la recherche de producteurs, directement sur place ou par bouche à oreille. Alexandra recherche avant tout des produits qui ont du goût et qui représentent un grand savoir-faire.


 


J’aime aider à lancer les jeunes et les petits producteurs pas connus, en leur donnant une visibilité et en faisant connaître leur histoire et leur produit.


 


Comme en attestent les miels d’excellence Hedene Paris, lancé par deux jeunes, Alexis et Cyril en 2013.


tomat's Miels Hédène


  


Alexandra connaît l’histoire de ces producteurs et aime expliquer leurs produits, échanger et les faire goûter aux clients. Des découvertes qu’elle aime tout particulièrement partager avec les gourmands qu’elle croise, avec générosité et dans la bonne humeur.


 


Alors, pourquoi cette tomate comme emblème du lieu ? Passionnée par la gastronomie et la culture italienne, elle souhaitait utiliser les couleurs du pays. Le hasard a fait qu’au moment où elle réfléchissait, une tomate était posée près d’elle. Il n’en fallut pas plus à notre gourmande pour faire son choix. Toute en simplicité, cette tomate évoque toute la fraîcheur, l’authenticité et le goût des produits sélectionnés.


 


tomat's Intérieur de l’épicerie


En 2007, Alexandra ouvre son épicerie fine avec 300 produits, aujourd’hui, elle en propose le double, avec de nombreuses nouveautés, comme en atteste cette gamme de produits japonais lancé en janvier 2015, venus tout droit de petits producteurs nippons. Par exemple ce vinaigre de riz Uma Mi, parfait pour faire les sushis, avec toute la préparation déjà faite à l’intérieur.


 


tomat's Vinaigre de riz pour sushis


La majorité de ses produits représentent la richesse et la diversité de la gastronomie française, comme le prouve toute la gamme de l’huilerie Le Blanc (Bourgogne) avec ses nombreuses huiles pointues : pépins de courges, amandons aux pruneaux etc. Le producteur presse le fruit sur une meule de pierre afin de récolter l’huile.


 


tomat's Huile amandons aux pruneaux


Si une fois par an en décembre Alexandra propose le délicieux saucisson d’oie, on peut déguster tout au long de l’année les fameuses rillettes d’oie du Sud-Ouest, fabriquées par Stéphane. Fondantes en bouche et très gourmandes.


 


tomat's Rillettes d’oie


Cap sur la Bretagne maintenant avec l’émietté de maquereaux au Kombu royal (marinade au Yuzu). Le goût prononcé du maquereau se marie parfaitement avec le yuzu qui se sentira en fin de bouche.


 


tomat's Marinade de maquereaux au Yuzu


 


Enfin, on termine sur un note sucrée, avec les confitures de Laurent, faites à partir des fruits qu’il récolte dans son jardin. Une onctuosité et un goût franc qui va droit au cœur !


tomat's Confiture groseille-cassis


 


Le côté insolite du lieu, le charme à l’ancienne de l’épicerie, la sélection gouteuse des produits et l’accueil chaleureux d’Alexandra font de l’épicerie Tomat’s un lieu incontournable pour tous les gourmets. Delizioso ! 


 


 


Camille Baudoin

Marion Gordien.


Journaliste/JRI  marion.gordien@guidedugout.fr



Tomat's